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■ L'Appel de la Forêt "The Call of the Wild"■ Tirez sur le Pianiste
■ Saint mène la Danse (Le)
■ Retour de Manivelle
MERCIER Michèle
Production :
Actrice FrançaiseBiographie :
Jocelyne Mercier, dite Michèle Mercier, née le 1er janvier 1939 à Nice, est une actrice, chanteuse, danseuse, ballerine et écrivaine française.
Jocelyne Yvonne Renée Mercier est la fille aînée d'un pharmacien français et d'une mère italienne. Elle rêvait petite de devenir une grande étoile de la danse. À huit ans, elle entre à l'école de danse de l'opéra de Nice comme petit rat. Mais, fille et petite-fille de pharmaciens propriétaires de laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques, sa voie est tracée par avance : elle reprendra l'affaire familiale. C'est par un refus catégorique qu'elle s'oppose à ses parents.
Dès l'âge de 15 ans, la future Michèle Mercier interprète une jeune danseuse dans le film J'avais 7 filles dont le rôle principal est joué par Maurice Chevalier.
À 17 ans, Jocelyne Mercier part pour la capitale pour se joindre aux ballets de Roland Petit puis aux Ballets de la Tour Eiffel. Son rêve se réalise sur les planches du théâtre des Champs-Élysées où elle danse Gosses de Paris chorégraphié par Pierre Lacotte sur une musique de Charles Aznavour. La compagnie disparaît faute d'argent. Parallèlement, elle suit des cours d'art dramatique avec Solange Sicard. Après un séjour à Londres, elle commence une carrière d'actrice au théâtre.
En 1956, Michèle Mercier revient à Nice pour passer les fêtes de Noël chez ses parents et, par le plus pur des hasards, rencontre deux personnages qui vont beaucoup compter dans sa vie future : Denis de la Patellière et Michel Audiard qui lui proposent d'être Jeanne, la femme de chambre, auprès de Michèle Morgan et Daniel Gélin dans Retour de manivelle, un film qui doit commencer dans quelques jours. Sa réponse est : "Non merci, je n'ai pas envie de faire de cinéma ! Je suis danseuse et mon seul rêve est de danser !".
C'est sous la pression de son père, que cela amuse plus que sa fille de "la voir au moins une fois sur les écrans", que Michèle accepte par curiosité de tourner dans ce film. Elle vient d'avoir 18 ans et prend le prénom de Michèle en l'honneur de Michèle Morgan (pour d'autres sources, ce serait plutôt en hommage à sa plus jeune sœur décédée d'une typhoïde à l'âge de cinq ans).
Dès lors, elle n'arrêtera plus de tourner.
Remarquée par Léonide Moguy, elle sera la vedette de son second film Donnez-moi ma chance (1958). Le réalisateur Géza von Radványi lui propose un second rôle dans Mademoiselle Ange (1959), film dont les têtes d'affiche sont Romy Schneider et Henri Vidal. Suit Tirez sur le pianiste (1960) dirigé par François Truffaut et dans lequel elle interprète le rôle d'une prostituée proche de Charles Aznavour. Robert Lamoureux en fait son personnage principal de La Brune que voilà (au théâtre en 1958 puis à l'écran en 1960). En 1959, Hollywood la réclame mais elle revient très vite sur l'ancien continent où l'Italie fait rapidement d'elle une star; elle y travaillera avec Mario Bava, Luigi Zampa, Dino Risi (Les Monstres, le film le plus célèbre de Mercier avec la série Angélique), Mario Monicelli...
Elle enchaîne une cinquantaine de films dont une majorité en France, une vingtaine en Italie et quelques-uns au Royaume-Uni. Elle joue en italien et en anglais, langues qu'elle maîtrise parfaitement et parle couramment. Elle est la partenaire de nombreux grands noms du cinéma comme Jean Gabin, Yves Montand, Jean-Claude Brialy, Jean-Louis Trintignant, Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Ugo Tognazzi, Bob Hope, Tony Curtis, Charles Bronson, Charlton Heston; avec le premier elle tourne Le Tonnerre de Dieu, où elle devient sa fille adoptive, avec Jean-Paul Belmondo L'Aîné des Ferchaux de Jean-Pierre Melville, avec Jean Rochefort (avant les Angélique) Symphonie pour un massacre de Jacques Deray, avec Claude Rich Une Veuve en or de Michel Audiard...
Robert Hossein sera sept fois son partenaire dont quatre fois (il est en effet absent du deuxième épisode) dans les cinq films de la série culte des Angélique, qui désormais fait partie du patrimoine français et fait sauter l'audimat à chaque passage à la télévision : Angélique Marquise des Anges, Merveilleuse Angélique, Angélique et le Roy, Indomptable Angélique, Angélique et le Sultan. Elle fait corps avec son personnage : "Dès l'instant où j'ai ouvert ces livres et commencé à les lire, j'ai su qu'Angélique était moi et que j'étais Angélique."
C'est pour cela qu'elle accepte, comme une débutante (elle a déjà plus de vingt films à son actif !), de se plier à des essais : au bout de deux jours, elle s'emporte et quitte le plateau, le regrettant aussitôt. Le lendemain elle apprend qu'elle est choisie. Angélique sera, pour l'actrice, l'aboutissement et la fin d'une carrière. Enfermée dans ce rôle comme dans une prison dorée, son personnage lui colle littéralement à la peau. Elle ne parviendra jamais à s'en défaire aux yeux des professionnels du cinéma.
La série des Angélique s'interrompt brutalement aux motifs que Michèle stoppa son implication dans l’histoire après avoir vainement demandé des changements et moins de laisser-aller. Elle ne réclamait qu’un peu de considération, qu’on écrivît lieues plutôt que kilomètres dans les dialogues, être bien traitée et correctement payée (elle n'était payée que 50 000 francs par film), lassée de la médiocrité des scripts et de la faiblesse des intrigues, et fatiguée de devoir interpréter sempiternellement un personnage volcanique, elle refusa de tourner les épisodes 6 et 7.
Un film comme Les Amours de Lady Hamilton ne confirme pas le statut international acquis grâce à Angélique. Les échecs consécutifs du film d'action Les Baroudeurs et de la comédie satirique Macédoine, que Michèle Mercier produit, participeront aussi à sa chute. En 1969, elle enregistre La Fille qui fait tchic ti tchic, une chanson de Serge Gainsbourg est un flop. Michèle Mercier disparaît pratiquement des écrans à partir de 1973. En 1991, elle confie son bon espoir de voir aboutir un de ses projets les plus chers: un film sur Diane de Poitiers. Le projet n'aboutira jamais. La même année elle est acclamée au festival de Cannes puis jurée au festival du cinéma de Moscou. Elle revient devant l'objectif en 1998 avec La Rumbera de Piero Vivarelli et dix ans plus tard dans la série Vénus et Apollon.
Filmographie complète :
- 1957 : Retour de manivelle de Denys de La Patellière : Jeanne
- 1957 : Donnez-moi ma chance de Léonide Moguy
- 1959 : Les Nuits de Lucrèce Borgia (Le notte di Lucrezia) de Sergio Grieco
- 1959 : La Ligne de mire de Jean-Daniel Pollet
- 1959 : Mademoiselle Ange (Ein Engel auf Erden) de Geza von Radvanyi : Augusta de Munchenberg
- 1959 : Tirez sur le pianiste de François Truffaut : Clarisse
- 1960 : La Brune que voilà de Robert Lamoureux
- 1960 : Le Saint mène la danse de Jacques Nahum
- 1961 : Aimez-vous Brahms... (Goodbye Again) d'Anatole Litvak
- 1961 : Les Pirates de la nuit (Fury at Smugglers Bay) de John Gilling
- 1961 : Les Mille et Une Nuits (Le meraviglie di Aladino) de Henry Levin et Mario Bava
- 1961 : Le Boucanier des îles (Il giustiziere dei mari) de Domenico Paolella
- 1962 : L'Île aux filles perdues (Le prigioniere dell'isola del diavolo) de Domenico Paolella
- 1962 : Les Années rugissantes (Gli anni ruggenti) de Luigi Zampa
- 1963 : Symphonie pour un massacre de Jacques Deray : Madeleine Clavet
- 1963 : Les Trois visages de la peur (I tre volti della paura) de Mario Bava, segment Le Téléphone (Il telefono)
- 1963 : L'Aîné des Ferchaux de Jean-Pierre Melville : Lou
- 1963 : La pupa de Giuseppe Orlandi
- 1963 : Boulevard du vice (Via Veneto) de Giuseppe Lipartiti
- 1963 : Le Jeudi (Il giovedì) de Dino Risi
- 1963 : Les Monstres (I mostri) de Dino Risi, segment L'opium du peuple (L'oppio dei popoli)
- 1964 : Haute Infidélité (Alta infedeltà) de Mario Monicelli, segment Des gens modernes (Gente moderna)
- 1964 : Papa play-boy (A Global Affair) de Jack Arnold
- 1964 : Controsesso de Renato Castellani
- 1964 : Frénésie d'été (Frenesia dell'estate) de Luigi Zampa
- 1964 : Angélique, marquise des anges de Bernard Borderie : Angélique
- 1964 : Merveilleuse Angélique de Bernard Borderie : Angélique
- 1964 : L'Amour en quatre dimensions (Amore in quattro dimensioni) de Mino Guerrini, segment L'Amour et la Mort (Amore e morte)
- 1964 : Casanova 70 (Casanova '70) de Mario Monicelli
- 1965 : Le Tonnerre de Dieu de Denys de La Patellière : Simone Leboucher
- 1965 : Angélique et le Roy de Bernard Borderie : Angélique
- 1966 : La Seconde Vérité de Christian-Jaque
- 1966 : I nostri mariti de Luigi Zampa, segment : Il complessi de Angelotto
- 1966 : Comment j'ai appris à aimer les femmes (Come imparai ad amare le donne) de Luciano Salce
- 1966 : Soleil noir de Denys de La Patellière
- 1967 : Le Plus Vieux Métier du monde de Franco Indovina, segment L'Amour à l'âge de pierre (L'età della pietra)
- 1967 : Indomptable Angélique de Bernard Borderie : Angélique
- 1967 : Une corde, un colt de Robert Hossein
- 1968 : Angélique et le Sultan de Bernard Borderie : Angélique
- 1968 : Les Amours de Lady Hamilton de Christian-Jaque
- 1969 : Une Veuve en or de Michel Audiard
- 1970 : Les Baroudeurs (You can't win 'em all) de Peter Collinson
- 1970 : La Femme sandwich de Jacques Scandelari
- 1971 : Scandale à Rome (Roma bene) de Carlo Lizzani
- 1971 : L'Amour de gré ou de force (Per amore o per forza) de Massimo Franciosa
- 1971 : Les Fantômes de Hurlevent (Nella stretta morsa del ragno) d'Anthony Dawson
- 1972 : Le Viager de Pierre Tchernia
- 1972 : L'Appel de la forêt (Call of the Wild) de Ken Annakin
- 1978 : Götz von Berlichingen mit der eisernen Hand ou Iron Hand (L'Homme au bras de fer) de Wolfgang Liebeneiner d'après Goethe
- 1984 : Jeans Tonic de Michel Patient
- 1998 : La rumbera de Piero Vivarelli
- 2011 : Celles qui aimaient Richard Wagner de Jean-Louis Guillermou