Disponible(s) à la vente :
■ Lady Paname■ Amours, Délices et Orgues
■ Narcisse
■ Naïf aux quarante Enfants (Le)
■ Nous sommes tous des Assassins
■ Sang à la Tête (Le)
■ Petite Chocolatière (La)
■ Beau Monstre (Un)
■ Tentation de Barbizon (La)
■ Homme de Joie (L')
■ Fête à Henriette (La)
■ Bande à Papa (La)
■ Cadet Rousselle
■ Dame aux Camélias (La)
■ Carré de Dames pour un As
■ Lot de Films N°115
■ La Vie de Marianne
CRÉMIEUX Henri
Production :
Acteur FrançaisBiographie :
Henri Crémieux est né le 19 juillet 1896, à La Vieille-Chapelle, un petit village de pêcheurs au sud de Marseille, devenu depuis un quartier de la cité phocéenne. Il dira cependant plus tard se sentir un enfant de Cassis, une cité qui l'avait si bien "adopté". Son père, Édouard Crémieux est un célèbre artiste peintre sorti de l'Académie Julian, il a connu Van Gogh et Lautrec.
L'atelier familial donne carrément sur le Vieux Port. Adrienne née Padova, la maman, élève les trois garçons du couple, à savoir Albert qui deviendra un éminent médecin psychiatre, Henri, d'un an son cadet, et Gustave, le petit dernier, qui hélas décèdera à l'âge de 22 ans. Outre cette tragique disparition, un drame horrible frappera la famille pendant la guerre : Edouard , Adrienne et leur aîné Albert, de confession juive, seront arrêtés par la gestapo, déportés et les deux parents seront exécutés dès leur arrivée au sinistre camp d'Auschwitz en mai 1944. Albert, dirigé vers le camp de Buchenwald, reviendra vivant ; il décédera en 1963, laissant Henri dans un total chagrin.
Henri fréquente le Lycée Thiers, mais ne garde pas de bons souvenirs de ses études : "La mémoire primait sur l'imagination. Tout ne se réduit pas à la connaissance". Adolescent, ses camarades se nomment Charles Pomaret (qui sera ministre) et Marcel Pagnol ! Mais, par dessus tout, il aime lire, vouant une véritable passion pour les œuvres d'Anatole France. Il entame des études de droit et travaille bientôt chez un grand maître du barreau marseillais. C'est avec émotion qu'il assiste un jour à une véritable représentation de Cyrano lui permettant d'applaudir Saint-Léon, Pierre Renoir et Marguerite Moreno, de passage dans sa ville…
1914 : La grande guerre éclate. Albert part au front. Henri veut s'engager, mais est ajourné pour déficience physique. Se sentant inutile, il structure avec des amis un hôpital auxiliaire. Les grands acteurs que sont Palau, Eugène et Madeleine Silvain de la Comédie Française font la tournée des hôpitaux. Henri ayant osé réciter le passage d'un texte de Racine, Eugène Silvain lui donne un sympathique petit cours particulier de diction et de connaissance de l'auteur. Perdu dans un univers de rêve, Henri est aux anges. Sa décision est prise : à lui Paris ! Il monte dans la capitale en compagnie d'une camarade, Hélène Casile, (qui deviendra la maman de la toute jolie Geneviève Casile, sociétaire du Français). Arrivé Gare de Lyon en septembre 1915, le jeune homme détient dans sa poche une liste d'adresses d'artistes amis de son père. Il rencontre Georges Berre, de la Comédie Française, devient l'élève de Paul Mounet, puis s'inscrit au cours de Leitner où il fait la connaissance de Dalio et d'Orane Demazis. Tout s'enchaîne : un engagement à l'Odéon où il côtoie Jean Yonnel, Maurice Escande, Julien Duvivier et Jean Sarment, un ami pour les 6 décennies à venir. Il assiste aux débuts de De Max dans Britannicus.
En 1928, lassé, il décide de renoncer à son métier pour élever avec sa femme, également comédienne, des poussins dans un petit village des Cévennes, deux mois plus tard ils ont épuisé toutes leurs économies et doivent retourner exercer leur métier. Henri Crémieux accepte sa situation d'éternel second rôle, ne cesse de paraître sur scène, de tourner - près de cent films, dont le dernier Au bout du bout du banc, de Victor Lanoux. Il participe aux débuts de la radio et de la télévision, il en était une figure familière. Il a continué à travailler jusqu'à son dernier jour.
Dans son spirituel livre-biographie "'Je' est un autre" (formule empruntée à Rimbaud), Henri Crémieux se définit comme un histrion. Très fin, malin, doté d'un humour sensible, extrêmement cultivé, curieux, tel nous apparaît cet artiste discret, qui outre la scène, le cinéma et la télévision, se passionnait pour toute forme d'art : la peinture surtout, pour laquelle il avait un véritable don hérité de son père, mais qu'il pratiquera essentiellement par plaisir. Aimé dans le métier, fidèle en amitié, il sera un des seuls à avoir fait le déplacement pour assister aux obsèques bretonnes de son grand ami Noël Roquevert.
Sans doute parce qu'issu d'une famille marquée par le destin, Henri Cremieux évoque dans son livre les graves problèmes de société, la spiritualité, de façon intelligente, réfléchie et très personnelle. Marié à Germaine, très secret sur son couple, il explique qu'il n'aura pas voulu donner la vie car se sentant "… incapable de donner en même temps la manière de s'en servir".
Il décède le 19 juillet 1980 dans des circonstances qu'il aurait pu choisir : il donnait à Aubagne une conférence sur Frédéric Mistral. Transporté à Cassis, son décès sera enregistré sur les registres de la ville qu'il aimait tant. Il aura choisi de donner son corps à la science "…car peut-être sert-on encore à quelque chose", estimant tout aussi fort que l'âme est plus importante que le corps.
Filmographie complète :
- 1929 : Prix de beauté d'Augusto Genina
- 1931 : On opère sans douleur (court métrage) de Jean Tarride
- 1932 : Photos (court métrage) d'Abel Jacquin
- 1933 : Les Deux Monsieur de Madame d'Abel Jacquin et Georges Pallu - coscénariste avec Yvan Noé
- 1933 : Âme de clown d'Yvan Noé et Marc Didier
- 1936 : Les Amants terribles de Marc Allégret : l'avocat de Daniel
- 1936 : La Flamme d'André Berthomieu
- 1936 : Transigeons (court métrage) d'Hubert de Rouvres
- 1937 : Hercule d'Alexandre Esway : Bajoux
- 1937 : À Venise, une nuit de Christian-Jaque : le témoin
- 1937 : L'Homme du jour de Julien Duvivier : le régisseur
- 1937 : Nuits de feu de Marcel L'Herbier
- 1937 : Courrier Sud de Pierre Billon : le secrétaire
- 1937 : Un déjeuner de soleil de Marcel Cravenne
- 1937 : Les Perles de la couronne de Sacha Guitry : le commissaire-priseur
- 1938 : Gibraltar de Fédor Ozep
- 1939 : Nord-Atlantiquede Maurice Cloche : Sharp, le radio
- 1939 : Ils étaient neuf célibataires de Sacha Guitry : Louis
- 1939 : Pièges de Robert Siodmak : Patron
- 1939 : Courrier d'Asie de Oscar-Paul Gilbert : Commentaire seulement
- 1940 : Narcisse d'Ayres d'Aguiar : l'inspecteur général
- 1941 : Sixième étage de Maurice Cloche : Monsieur Maret, le propriétaire
- 1941 : Remorques de Jean Grémillon : l'administrateur
- 1945 : François Villon d'André Zwobada : Maître Piédoux
- 1945 : L'Extravagante Mission d'Henri Calef : le directeur du club phocéen
- 1946 : Amour, Délices et Orgues d'André Berthomieu : Mathieu
- 1946 : La Tentation de Barbizon de Jean Stelli : l'avocat
- 1946 : Jeux de femmes de Maurice Cloche
- 1946 : Au petit bonheur de Marcel L'Herbier : le commissaire
- 1947 : Miroir de Raymond Lamy : Saint-Eloi
- 1947 : Capitaine Blomet d'Andrée Feix : le premier témoin de Cugnac
- 1947 : Les Requins de Gibraltar d'Emile-Edwin Reinert : Evans
- 1948 : Les Casse-pieds de Jean Dréville : lui-même
- 1948 : Croisière pour l'inconnu de Pierre Montazel : le commissaire
- 1949 : La Petite Chocolatière d'André Berthomieu : Mingassol
- 1949 : L'Homme qui revient de loin de Jean Castanier : Saint-Firmin
- 1949 : Au p'tit zouave de Gilles Grangier : M. Florent
- 1949 : Tous les deux de Louis Cuny : M. Reinette
- 1949 : Le Bal des pompiers d'André Berthomieu : Fatafia
- 1949 : Le Droit de l'enfant de Jacques Daroy : Sandrin
- 1949 : Bal Cupidon de Marc-Gilbert Sauvajon : Cresat
- 1950 : Lady Paname d'Henri Jeanson : Milson
- 1950 : L'Homme de joie de Gilles Grangier
- 1950 : Orphée de Jean Cocteau : l'éditeur
- 1950 : Trois télégrammes d'Henri Decoin : le directeur de l'école
- 1950 : Méfiez-vous des blondes d'|André Hunebelle : M. Dubois
- 1951 : Le Passe-Muraille de Jean Boyer : Gustave Lécuyer
- 1951 : Deux sous de violettes de Jean Anouilh : Bousquet
- 1951 : La Plus belle fille du monde de Christian Stengel : Balbec de la Morlière
- 1952 : Le Plaisir de Max Ophüls : Client de Maison M. Pimpesse, businessman (segment "La Maison Tellier")
- 1952 : Nous sommes tous des assassins d'André Cayatte : l'avocat de Bauchet
- 1952 : Ouvert contre X de Richard Pottier : Phalempeau
- 1952 : La Fête à Henriette de Julien Duvivier : l'un des deux scénaristes
- 1953 : Interdit de séjour de Maurice de Canonge : le juge d'instruction
- 1953 : L'Étrange Désir de monsieur Bard de Geza von Radvanyi : Ernest, l'épicier
- 1953 : La Dame aux camélias de Raymond Bernard : Chambourg
- 1954 : Le Comte de Monte-Cristo de Robert Vernay : le président du tribunal
- 1954 : Quai des blondes de Paul Cadéac
- 1954 : Les Lettres de mon moulin de Marcel Pagnol : Me Honorat Grapazzi (segment "Prologue")
- 1955 : La Bande à papa de Guy Lefranc : le professeur
- 1955 : Le Fil à la patte de Guy Lefranc : Fontanet
- 1955 : Le Dossier noir d'André Cayatte : le procureur
- 1955 : Gas-Oil de Gilles Grangier : le premier commissaire
- 1956 : Le Sang à la tête de Gilles Grangier : Hubert Mandine
- 1956 : Honoré de Marseille de Maurice Régamey : Garrigues
- 1957 : Les Suspects de Jean Dréville : Saab Astérich
- 1957 : Donnez-moi ma chance de Léonide Moguy : M. Raymond
- 1957 : Le Chômeur de Clochemerle de Jean Boyer : Larondel
- 1957 : Le Naïf aux quarante enfants de Philippe Agostini : Professeur Larmet
- 1958 : La Loi, c'est la loi (La Legge è legge) de Christian-Jaque : Bourride
- 1958 : La Moucharde de Guy Lefranc : M. Eddy
- 1958 : Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie : X.A. Pallos
- 1959 : Toi, le venin de Robert Hossein : le docteur
- 1959 : 125, rue Montmartre de Gilles Grangier : le juge d'instruction
- 1960 : Le Testament d'Orphée ou ne me demandez pas pourquoi! de Jean Cocteau : le professeur
- 1960 : La Corde raide de Jean-Charles Dudrumet : le médecin
- 1961 : Le Président d'Henri Verneuil : Antoine Monteil
- 1962 : Le Septième Juré de Georges Lautner : Coroner
- 1962 : L'assassin est dans l'annuaire de Léo Joannon : le juge d'instruction
- 1962 : Cyrano et d'Artagnan de Abel Gance : Messire Jean
- 1963 : Jean-Marc ou la Vie conjugale d'André Cayatte : Rancoule
- 1963 : Le Glaive et la Balance d'André Cayatte
- 1963 : Mathias Sandorf de Georges Lampin : le président
- 1964 : Monsieur de Jean-Paul Le Chanois : le beau-père
- 1966 : Carré de dames pour un as de Jacques Poitrenaud
- 1967 : Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy : Subtil Dutrouz
- 1969 : Le Temps des loups de Sergio Gobbi : le proviseur
- 1970 : Les Caprices de Marie de Philippe de Broca : Postman
- 1970 : Ils de Jean-Daniel Simon : Herb
- 1970 : Peau d'Âne de Jacques Demy : le chef des médecins
- 1971 : Un beau monstre de Sergio Gobbi : Prof. Richet
- 1972 : Hugues Spengler ou L'adolescent prophète
- 1973 : Na ! de Jacques Martin : M. Jeandieu
- 1976 : Le Pays bleu de Jean-Charles Tacchella : Hector, le père de Mathias
- 1976 : La Flûte à six Schtroumpfs (dessin animé) de Peyo et Yvan Delporte : Homnibus (voix)
- 1978 : La Barricade du Point du jour de René Richon : Bérat
- 1979 : Confidences pour confidences de Pascal Thomas : M. Roussel, le grand-père
- 1979 : Au bout du bout du banc de Peter Kassovitz : Isaac 'Roméo' Oppenheim
- 1979 : Rien ne va plus de Jean-Michel Ribes