Rashomon | |
Article épuisé | CATEGORIE : Film 16 mm TYPE DE FILM : Grand Film METRAGE : 2 x 600 mètres Drame de 1950 réalisé par Akira Kurosawa avec Toshirô Mifune, Machiko Kyô, Masayuki Mori, Takashi Shimura et Minoru Chiaki. Au XIe siècle, sous le porche en ruines du temple de Rashô, trois hommes, un bonze, un bûcheron et un passant, devisent en attendant une accalmie aux torrentielles pluies qui n'arrêtent pas de tomber. Leurs propos traitent d'une étrange affaire jugée voilà trois jours et concernant la mort d'un samouraï et le viol de sa compagne, drame sordide dont pas moins de quatre versions différentes étayent, complètent et illustrent les possibles déroulements. C'est en voulant couper du bois que notre bûcheron avait découvert des vêtements et un corps enfouis dans un bosquet et c'est lors d'une promenade que le bonze avait croisé un couple, la femme à cheval et l'homme marchant à leurs côtés. Passant non loin de là, un bandit de grands chemins, le redoutable Tajomaru, à cause d'un négligent coup de vent dénudant une infime partie de la jambe de la cavalière, décide d'aborder le couple, prétextant vendre une épée et ne cherchant en fait que faire éloigner l'imprudent duo du sentier principal. Parvenant à éloigner le mari, il séduit la lascive coquine qui lui demande de tuer son époux en un combat singulier. Version contestée par la femme qui raconte qu'une fois violée par le bandit, elle délivre son époux, attaché à un arbre qui n'a que du mépris pour elle. Elle lui demande de la tuer, puis s'évanouit. A son réveil, elle découvre sa dague plantée dans le cadavre de son mari. Tentative de suicide. Une troisième version, celle du mari décédé, par la bouche d'une femme médium qui affirme qu'il s'est suicidé devant l'ignominie de sa compagne après sa supplique au brigand de le tuer. Quatrième version, celle d'un témoin qui narre que Tajomaru, après avoir abusé de la jeune femme, lui demande humblement pardon, lui proposant même de l'épouser. Elle délivre le mari qui refuse de se battre pour elle et finit par provoquer au combat les deux hommes. Le mari est tué, plus ou moins lâchement, sans défense... Film de nombreuses fois récompensé, entre autres par le Lion d'Or à Venise 1951 et Prix de la Critique Italienne pour Kurosawa, l'Oscar 1952 du Meilleur Film en langue étrangère, Blue Ribbon Shou (Japon) Meilleur Scénario 1951, Mainichi Eiga Concours (Japon) Meilleure Actrice 1951 et National Board of Review, USA, Meilleurs Réalisateur et Film Etranger la même année. | REF. : 13106