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MARIANO Luis

Disponible(s) à la vente :

 Fandango
 Andalousie
 Candide ou l'Optimisme au XXe siècle
 Le Chanteur de Mexico
 Chant de l'Exilé (Le)
 Escalier sans Fin (L')
 Luis Mariano

MARIANO Luis

Production :

Acteur Basque Espagnol

Biographie :

Mariano Eusebio González y García, dit Luis Mariano, né le 13 août 1914 à Irun (province de Guipuscoa, Espagne) et mort le 14 juillet 1970 à Paris, est un ténor basque espagnol (il parlait couramment le basque, sa langue maternelle), qui revendiquera toujours ses origines basques, chanteur d’opérette qui jouira d’une très grande popularité en Amérique latine, en France, en Espagne et au Québec.

Mariano Eusebio González y García est le fils de Mariano González, garagiste mécanicien et de la señora Gregoria, brodeuse à domicile qui, par superstition du nombre 13, demande à son mari de falsifier le jour de naissance de l'enfant (13 août) par le jour précédent. Le couple a une fille, María Luisa, née le 3 octobre 1916, et qui sera comme son frère placée sous la protection mariale, en la prénommant Maria. Jusqu’au décès de l'artiste, peu de personnes connaîtront la date exacte de sa naissance, sa mère falsifiant une nouvelle fois sa date de naissance en 1936 grâce à un fonctionnaire irunais qui inscrit sur les papiers du jeune homme la date du 12 août 1920 afin de lui permettre d’échapper à la conscription.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les González se réfugient à Bordeaux, chez leurs cousins Cortijo, de 1916 à 1921, le jeune Luis étant enrôlé d’office dans la chorale de l’école maternelle. La famille se réinstalle ensuite à Irun où son père reprend un petit garage sous franchise Citroën. Le jeune Luis Mariano est inscrit à l'école des Pères français de Saint-Jean-Baptiste de la Salle de Saint-Sébastien où il se révèle doué pour le dessin. Parallèlement à la scolarité de 1926 à 1935 dans cette école chrétienne, il est inscrit à 14 ans à la chorale Irungo Atsegina et à 18 ans dans l’Orphéon Donostiarra de Saint-Sébastien, chœur mixte où, vu ses capacités vocales et sa tessiture, il est le ténor soliste.

Lors de la guerre civile espagnole, la maison des González est incendiée par les bombardements franquistes, aussi se réfugient-ils à Hendaye puis Sare et enfin Bordeaux où s’est formée une petite communauté d’Espagnols qui ont fui la misère. Son père y devient chauffeur de taxi et veilleur la nuit et sa mère fait quelques ménages et des travaux de couture à domicile. Luis est attiré par le dessin, rêvant à une carrière d’architecte-décorateur mais le chant prend une place croissante dans sa vie. De 1937 à 1939 il est deuxième ténor dans le groupe vocal Eresoinka avec lequel il chante dans toutes les capitales européennes (salle Pleyel, Chaillot et opéra de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Londres) au profit des résistants basques et espagnols. Avec ce groupe, Luis enregistre pour la première fois sa voix en 1937, en participant à l’édition d’un disque de chansons populaires. Pour gagner quelques sous, il va faire la plonge au cabaret Le Caveau des Chartrons jusqu’au jour où le chef d’orchestre du cabaret, Fred Adison, découvre que Luis a "une voix d’or". Il passe alors directement en salle où ses prestations enflamment le public et se produit dans le célèbre orchestre de tangos de Raphaël Canaro. En décembre 1939, la guerre met fin à ses contrats de chanteur d’orchestre, si bien qu’il passe avec succès le concours d’entrée du conservatoire de Bordeaux en classe de chant. Son directeur, Gaston Poulet, notera sur le grand registre du Conservatoire : "Je viens d'entendre un type formidable: il se nomme Gonzalez. À Bordeaux, le 7 décembre 1939." Gaston Poulet lui fait rencontrer la cantatrice Jeanine Micheau qui lui prédit un grand avenir et l’incite à travailler sa voix.

En 1941, Luis s’inscrit à l’école des beaux-arts de Bordeaux pour échapper au travail obligatoire en Allemagne. C’est à cette époque qu’il rencontre Jeanne Lagiscarde, gérante d’un magasin de disques de Bordeaux. Cette femme influente dans les milieux artistiques de la ville prend en main la carrière du jeune Mariano et le persuade de tenter sa chance à Paris. En septembre 1942, Luis Mariano quitte le Conservatoire de Bordeaux, se rend à Paris muni d’une lettre d’introduction de Jeanine Micheau et va recevoir des leçons du grand ténor basque, le maestro Miguel Fontecha et ceux d’interprétation théâtrale de Maurice Escande. Fontecha lui faisant comprendre qu’être chanteur d’opéra exige une ascèse que Mariano ne se sent pas de suivre, il l’incite à devenir chanteur de bel canto et lui enseigne cette technique de chant dans la plus pure tradition lyrique italienne, se caractérisant par la beauté du son et la recherche de la virtuosité.

Luis Mariano remonte sur la scène du palais de Chaillot en décembre 1943, cette fois dans le rôle d’Ernesto de Don Pasquale (au côté de Vina Bovy et Gilbert Maurin), ses roucoulades lui valant un triomphe. En attendant le résultat d’une audition à l’opéra comique, il chante dans des spectacles de variété à la radio. Il commence à être connu.

En 1943, il apparaît dans le film L’Escalier sans fin aux côtés de Madeleine Renaud et de Pierre Fresnay. Le jeune Luis González y chante Seul avec toi, un titre signé Loulou Gasté.

C’est en 1944 que Luis González devient Luis Mariano, comme en témoignent la presse et les affiches de l’époque. La "légende marianiste" veut que la chanson Ramón, créée par Betty Spell et popularisée par le chanteur Andrex, ait été pour beaucoup dans son changement de nom. La chanson comporte en effet le refrain "Il s’appelait Ramon y Gonzales y Cordoba", risquant de susciter de mauvais jeux de mots avec le nom du jeune ténor.

En 1945, Luis enregistre ses premiers disques: Amor Amor et Besame mucho. En avril, il se produit au Théâtre de Chaillot avec la cantatrice sud-américaine Carmen Torres. En novembre de la même année, toujours à Chaillot, il partage l’affiche avec Édith Piaf et Yves Montand. Il participe à Paris à des concerts organisé par la revue Galeria au profit des Républicains espagnols.

Luis fait la connaissance de Francis Lopez et Raymond Vincy, d’Émile Audiffred. En décembre 1945, il crée leur première opérette La Belle de Cadix, qui devait décider de sa carrière (24 décembre 1945 au théâtre du Casino Montparnasse). Prévue pour être produite six semaines, La Belle de Cadix va tenir l’affiche pendant plus de cinq ans. Le disque qui est tiré de l’Opérette et qui comprend le titre Maria Luisa fait exploser le ventes: 1 250 000 exemplaires seront vendus. Pathé-Marconi est obligé de réaménager ses chaînes de productions pour faire face à la demande.

La popularité de Luis Mariano grandit rapidement. Pendant une dizaine d’années, il domine le monde de la chanson et de l’opérette. On l’entend notamment dans Fandango (1949). Le point culminant de sa carrière peut se situer en 1951-1952, années du Chanteur de Mexico et du film Violettes Impériales. Au théâtre, outre Le Chanteur de Mexico (1951), il triomphe dans Andalousie (1947) et Chevalier du Ciel (1955).

Pour le cinéma, de 1945 à 1958, Mariano joue dans une vingtaine de films qui sont traduits dans de nombreuses langues. Parallèlement il donne des récitals dans le monde entier: États-Unis, Canada, Amérique du Sud, où partout une foule énorme l’attend dès sa descente de l’avion ou du bateau. Lorsqu’il arrive en Uruguay, on craint le pire, tellement le mouvement de masse populaire déclenché par son arrivée est important. Sur le port de Montevideo, 60 000 fans ont fait le déplacement pour le voir descendre du transatlantique qui l’amène. 100 000 personnes seront présentes au concert qu’il donne dans la capitale de l’Uruguay. Au Mexique, ce sont 160 000 fans qui l’acclameront dans le stade de Mexico.

En 1957 et 1959, Mariano accompagne la caravane du cirque Pinder sur les routes de France, puis il se produit à l’Olympia.

Les années 1958-1960 marquent un certain tournant dans la carrière de Mariano. Les yéyés envahissent les ondes et les écrans de télévision. Mariano a toujours autant de succès sur les théâtres d’opérettes: Le Secret de Marco Polo (1959), Visa pour l’amour ("véritable jouvence pour l’artiste"), le Prince de Madrid (1967), sont de véritables succès.

Signalons toutefois une tournée triomphale en Roumanie (1966), et l’enregistrement d’un disque de chansons espagnoles et d’un disque de chansons napolitaines. En province, il faisait des reprises très remarquées du Chanteur de Mexico et de La Belle de Cadix (pour le vingtième anniversaire de cette création). En décembre 1969, il assure la création de La Caravelle d’or au théâtre du Châtelet, mais ayant contracté une maladie, probablement une hépatite mal discernée, mal jugulée, il abandonne son rôle au bout de quelques mois après un malaise sur scène.

Il meurt des suites de cette maladie le 14 juillet 1970 d’une hémorragie cérébrale à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris.

Il était titulaire de diverses décorations, dont l’ordre espagnol d’Isabelle la Catholique.

Filmographie complète :

Opérettes
  • 1945 : La Belle de Cadix
  • 1947 : Andalousie
  • 1951 : Le Chanteur de Mexico
  • 1955 : Chevalier du ciel
  • 1958 : La canción del amor mío
  • 1959 : Le Secret de Marco Polo
  • 1961 : Visa pour l’amour de Raymond Vincy et Francis Lopez, mise en scène René Dupuy, Théâtre de la Gaîté-Lyrique
  • 1967 : Le Prince de Madrid
  • 1969 : La Caravelle d’or
Films
  • 1937 : Ramuntcho de René Barberis - Figuration chantée
  • 1942 : Le chant de l’exilé de André Hugon - Un jeune Basque
  • 1946 : L’Escalier sans fin de Georges Lacombe - Le chanteur
  • 1946 : Luis-Mariano chante de Louis Leclerc - court métrage , 22 min - Lui-même
  • 1946 : Histoire de chanter de Gilles Grangier - Gino Fabretti
  • 1946 : Gai Paris : Music-hall de Lucette Gaulard - court métrage
  • 1947 : Cargaison clandestine de Alfred Rode
  • 1948 : Fandango de Emil-Edwin Reinert
  • 1948 : Je n’aime que toi de Pierre Montazel - Don Renaldo
  • 1949 : Pas de week-end pour notre amour de Pierre Montazel - Franck Reno, la vedette
  • 1949 : Vedettes en liberté de Jacques Guillon - court métrage, documentaire 20 min - Lui-même
  • 1951 : Andalousie de Robert Vernay : Juanito Var
  • 1951 : El sueño de Andalucia de Luis Lucia Mingarro : Juanito Var
  • 1951 : Au pays basque de Pierre et Jean-François Apestéguy - court métrage, documentaire de 750 m - Lui-même
  • 1951 : Rendez-vous à Grenade de Richard Pottier - Mario Da Costa
  • 1952 : Violettes impériales - (Violetas imperiales) de Richard Pottier - Juan de Ayala
  • 1953 : La Belle de Cadix de Raymond Bernard et Eusebio Fernandez Ardavin - Carlos
  • 1953 : Paris chante toujours de Pierre Montazel - Participation en chanteur
  • 1953 : La Route du bonheur - (Saluti e baci) de Maurice Labro et Giorgio Simonelli - Participation en chanteur
  • 1953 : L’Aventurier de Séville - (Aventuras del barbero de Sevilla) de Ladislao Vajda - Figaro
  • 1953 : Le Tsarévitch - (Der Zarewitsch) de Arthur Maria Rabenalt - Luis Mariano / Aljoscha
  • 1953 : Quatre jours à Paris de André Berthomieu - Mario, le coiffeur pour dames
  • 1955 : Sur toute la gamme de Maurice Regamey - court métrage
  • 1955 : Napoléon de Sacha Guitry - Le chanteur Garat
  • 1956 : Le Chanteur de Mexico - (El cantor de México) de Richard Pottier - Miguel Morano et Vincent Etchebar, son sosie
  • 1956 : À la Jamaïque de André Berthomieu - Jacques Gardell
  • 1956 : Printemps à Paris de Jean-Claude Roy
  • 1958 : Sérénade au Texas de Richard Pottier
  • 1960 : Candide ou l’Optimisme au XXe siècle de Norbert Carbonnaux - Un dictateur sud-américain
  • 1964 : Les Pieds dans le plâtre de Jacques Fabbri et Pierre Lary - L’agriculteur

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