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SAPRITCH Alice

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SAPRITCH Alice

Production :

Actrice Française

Biographie :

Alice Sapritch (pour l'état-civil Alice Sapriç), née le 29 juillet 1916 à Ortaköy (Turquie), dans ce qui constituait à l'époque l'Empire Ottoman, et morte le 24 mars 1990 à Paris dans le 6e arrondissement, est une actrice et chanteuse d'origine arménienne naturalisée française.

D'origine arménienne, Alice Sapritch passe son enfance à Istanbul. La famille Sapriç (c'est la graphie originale du nom, ç correspondant en turc à la consonne affriquée palato-alvéolaire sourde t͡ʃ, notée « tch » en français) connaît de gros problèmes financiers dus aux dettes de jeu de son père, professeur de français à Istanbul. Elle qualifie son enfance de malheureuse et dira : "Je n'aime pas l'enfant que j'ai été. Mon enfance n'a rien à voir avec la femme que je suis devenue. Je n'accepte pas de m'en souvenir." À 6 ans, elle quitte la Turquie pour aller vivre chez sa grand-mère à Bruxelles avant de gagner seule, à l'âge de 16 ans, Paris où elle est modèle pour peintres, notamment pour Charles Despiau. Elle entre au Cours Simon, puis, en 1939, au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique, dans la classe de Madame Dussane, où elle reçoit en 1941 un second accessit de tragédie au concours. Son premier rôle sera celui de la reine Gertrude dans Hamlet de Shakespeare. Elle montre une certaine aisance dans des pièces en costumes.

Pendant la guerre, elle fréquente l'écrivain d'extrême droite Robert Brasillach, qui sera fusillé en 1945 pour intelligence avec l'ennemi. À la fin de l'Occupation, elle rencontre Guillaume Hanoteau, et l’épouse en 1950. Les époux divorcent en 1972.

L'année 1950 marque ses débuts au cinéma : elle tourne cette année-là Le Tampon du capiston, dont son mari a écrit le scénario. On la retrouvera dans Le Crime du Bouif (1952), puis, aux côtés d'Yves Montand, dans Premier mai (1958). Elle enchaîne les petits rôles dans des films de Claude Autant-Lara (Le Joueur, également en 1958), Robert Hossein (Les Scélérats, 1959), Gérard Oury (La Menace, 1960), Jean Cocteau (Le Testament d'Orphée, 1960) et François Truffaut (Tirez sur le pianiste, 1960), mais elle ne rencontre pas la notoriété espérée.

En 1959, André Frank, responsable des émissions dramatiques à la télévision, lui suggère de faire de la télévision. Commence alors une carrière à la télévision qui lui apportera le succès et la notoriété et lui fera dire : "Ma vie ne commence qu'avec la télévision." Elle joue dans de nombreuses adaptions télévisées : Tous ceux qui tombent, Mathilde, La Cousine Bette, d'après Balzac, Destins d'après Mauriac (1965), La Bonifas, d'après Jacques de Lacretelle (1968), Le Chevalier des Touches, d'après Jules Barbey d'Aurevilly (1966), Le Curé de village, d'après Balzac (1968), Vipère au poing, d'après Hervé Bazin.

Au cinéma, le succès finit par arriver en 1971, à l'âge de cinquante-cinq ans, lorsqu'elle impressionne le public en incarnant la duègne qui tente de séduire Yves Montand dans La Folie des grandeurs, le quatrième plus gros succès de Gérard Oury. Elle y rivalise avec Louis de Funès (déjà croisé dans Sur un arbre perché) et Montand.

Malgré ces prestations remarquées, elle enchaîne dans les années 1970 les rôles dans des comédies qualifiées de nanars. Elle rejoint l'équipe de Michel Gérard, adepte du genre, accompagné de son coscénariste Vincent Gauthier et du duo Michel Galabru et Paul Préboist dans Les Joyeux Lurons en 1972 puis Les Vacanciers en 1974.

Dans Le Führer en folie de Philippe Clair, où l'issue de la Seconde Guerre mondiale se joue lors d'un match de football, elle joue le rôle d'Eva Braun.

Viennent ensuite Gross Paris de Gilles Grangier en 1973, Le Plumard en folie de Jacques Lemoine en 1974 et Drôles de zèbres, l'unique film réalisé par Guy Lux. Elle continue toutefois, pendant cette période, à interpréter des rôles tragiques au théâtre.

Elle abandonne ce style de comédies à la française à la fin des années 1970 (sauf pour Adam et Ève en 1984) et redore un peu son blason à la fin de sa carrière grâce à son retour à des rôles dramatiques au cinéma, comme dans Les Sœurs Brontë d'André Téchiné (1979), ou à la télévision avec L'Affaire Marie Besnard en 1986, pour lequel elle reçoit un 7 d'or.

Son dernier rôle sera celui de Catherine de Médicis dans le téléfilm du même nom diffusé en 1989.

Elle enregistre un album en 1975 (réédité en 2003) et un 45 tours en 1986 : Slowez-moi. Elle écrit plusieurs ouvrages autobiographiques (Alice, Mes dîners en ville, Femme-public : ma vérité et Mémoires inachevés) et un roman (Un amour menacé 1973).

Elle est très proche de la communauté arménienne et participe à de nombreux rassemblements aux côtés de la diaspora.

Elle meurt d'un cancer le 24 mars 1990 à Paris. Elle est incinérée au crématorium du cimetière du Père-Lachaise à Paris et ses cendres sont dispersées dans la Seine.

Filmographie complète :

  • 1950 : Le Tampon du capiston de Maurice Labro (la pharmacienne)
  • 1951 : Le Crime du Bouif d'André Cerf
  • 1955 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry (une dame de la cour)
  • 1958 : Premier mai ou Le Père et l'enfant de Luis Saslavsky (une entraîneuse)
  • 1958 : Le Joueur de Claude Autant-Lara (Marfa)
  • 1959 : Le Testament d'Orphée de Jean Cocteau (une gitane, rôle non crédité)
  • 1959 : Les Tripes au soleil de Claude Bernard-Aubert
  • 1959 : Les Scélérats de Robert Hossein (l'invitée qui complimente Thelma)
  • 1960 : La Menace de Gérard Oury (la cliente)
  • 1960 : La Fille aux yeux d'or de Jean-Gabriel Albicoco
  • 1960 : Tirez sur le pianiste de François Truffaut (la concierge)
  • 1960 : Candide ou L'optimisme du XXe siècle de Norbert Carbonnaux (la sœur du baron)
  • 1961 : Le Tracassin ou Les plaisirs de la ville d'Alex Joffé (la femme au parapluie)
  • 1964 : Les Deux orphelines de Riccardo Freda (la Frochard)
  • 1966 : Qui êtes-vous, Polly Maggoo ? de William Klein (la reine mère)
  • 1967 : Lamiel de Jean Aurel (Mme Legrand)
  • 1967 : Le Démoniaque de René Gainville (Mme Brussette)
  • 1968 : La Fille d'en face de Jean-Daniel Simon
  • 1970 : L'Île aux coquelicots de Salvatore Adamo
  • 1971 : Sur un arbre perché de Serge Korber (Lucienne Roubier)
  • 1971 : Vipère au poing de Pierre Cardinal (Folcoche)
  • 1971 : La Folie des grandeurs de Gérard Oury (la duègne)
  • 1972 : Les Joyeux Lurons de Michel Gérard (Léonie)
  • 1973 : La Raison du plus fou de François Reichenbach (la directrice)
  • 1973 : L'Affaire Crazy Capo de Patrick Jamain
  • 1973 : Le Concierge de Jean Girault (la comtesse de Beauchamp)
  • 1973 : Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès (L'automobiliste hargneuse)
  • 1973 : L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise de Nina Companeez (Dame Blanche)
  • 1973 : Le Führer en folie de Philippe Clair (Eva Braun)
  • 1973 : L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune de Jacques Demy (Ramona Martinez)
  • 1973 : Gross Paris de Gilles Grangier
  • 1974 : Les Guichets du Louvre de Michel Mitrani
  • 1974 : Le Plumard en folie de Jacques Lemoine (la vieille blonde)
  • 1974 : L'Arriviste de Samy Pavel (la mère de Marc)
  • 1974 : Les Vacanciers de Michel Gérard (la tante Aimée)
  • 1975 : L'Intrépide de Jean Girault
  • 1976 : Le Trouble-fesses ou Le Gaffeur de Raoul Foulon (Marlène)
  • 1976 : Les Douze Travaux d'Astérix de René Goscinny et Albert Uderzo (voix uniquement)
  • 1977 : Drôles de zèbres de Guy Lux (Gilda Simfrid)
  • 1978 : L'Horoscope de Jean Girault (la voyante)
  • 1979 : Les Sœurs Brontë d'André Téchiné (la tante)
  • 1983 : Un bon petit diable de Jean-Claude Brialy (Mme Mac Miche)
  • 1984 : Adam et Ève de Jean Luret
  • 1985 : Bonjour les vacances 2 (National Lampoon's European Vacation) d'Amy Heckerling (la douanière de la tour Eiffel)

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