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CASARES Maria

Disponible(s) à la vente :

 Bagarres
 Roger la Honte
 Chartreuse de Parme (La)
 La Vie secrète des Visages
 Revanche de Roger la Honte (La)
 Varsovie, quand même...
 Étoiles de Demain
 Enfants du Paradis (Les)

CASARES Maria

Production :

Actrice Espagnole

Biographie :

Maria Casarès, née María Victoria Casares Pérez le 21 novembre 1922 à La Corogne, en Galice (Espagne) et morte le 22 novembre 1996 à Alloue (France), est une actrice de cinéma et de théâtre espagnole, naturalisée française.

Maria Casarès, née le 21 novembre 1922 à La Corogne (Espagne) est la fille de Santiago Casares Quiroga, né à La Corogne en 1884 et mort à Paris en 1950, avocat de profession mais littéraire dans l'âme (il écrit ses plaidoiries en vers) et Premier ministre de la Seconde République espagnole, contraint de démissionner le 18 juillet 1936 lors de l'éclatement de l'insurrection militaire. Sa mère est Gloria Pérez, morte à Paris en 1945. Elle n'est pas une enfant désirée et déclare bien plus tard avec humour : "Quand mes parents m'ont eue, ce fut par distraction ou par maladresse". Elle a une demi-soeur, Esther Casarès, née d'une première union de son père. Ses parents adoptent également un garçon pendant la guerre civile, Enrique.

Maria est scolarisée au collège de la Corogne. En 1931, la famille déménage pour Madrid. Dans son nouvel établissement, elle commence à faire du théâtre. En raison de la guerre d'Espagne, ils quittent le pays et arrivent à Paris le 20 novembre 1936, la veille de l'anniversaire de Maria (le père de Maria est francophile). Ils logent à l'hôtel Paris-New-York, rue de Vaugirard (aujourd'hui disparu). Elle étudie au lycée Victor-Duruy, où elle apprend notamment le français. Elle y rencontre l'acteur de nationalité espagnole Pierre Alcover ainsi que son épouse, sociétaire de la Comédie-Française, Colonna Romano. Celui-ci aide la famille Casarès et pousse Maria à faire du théâtre.

Elle échoue une première fois à intégrer le Conservatoire national d'art dramatique en raison de son accent trop prononcé. Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père part pour l'Angleterre ; elle et sa mère se rendent dans les Landes avant de revenir à Paris dans un appartement au coin de l'impasse de l'Enfant-Jésus et de la rue de Vaugirard. À force de travail, elle réitère et intègre le prestigieux établissement en présentant Hermione et Eriphile, après avoir fréquenté le cours Simon mais échoué aux épreuves du deuxième tour du baccalauréat. Elle a pour professeure Béatrix Dussane et se lie avec Alice Sapritch. Elle en sort avec un premier accessit de tragédie et un second prix de comédie. Elle est remarquée par Jean Marchat et Marcel Herrand qui montent pour elle de 1942 à 1944 "Deirdre des douleurs de Synge", "Le Voyage de Thésée" de Georges Neveux, "Solness le constructeur" d'Henrik Ibsen et "Le Malentendu" d'Albert Camus.

André Barsacq lui fait jouer "Roméo et Jeannette" de Jean Anouilh avec, pour la première fois, Jean Vilar au Théâtre de l'Atelier en 1946. De 1952 à 1954, elle est engagée comme pensionnaire de la Comédie-Française où elle joue notamment dans des mises en scène de Julien Bertheau, Jean Meyer (créations) ou encore Jacques Copeau (reprise). Elle intègre ensuite le TNP de Jean Vilar (1954-1959), et devient ainsi l'une des premières comédiennes à donner au Festival d'Avignon ses lettres de noblesse. Elle participe à certaines créations du théâtre contemporain à l'instar de "Paravents" de Jean Genet, en 1966, ou "Quai Ouest" de Koltès, en 1986.

La quasi-totalité de sa filmographie est constituée de films français. Certains vont jusqu'à la qualifier de "monstre sacré", expression habituellement réservée à des acteurs ayant une plus grande notoriété que la sienne. Plus objectivement, les cinéphiles s'accordent en général à retenir en priorité les quatre rôles marquants tenus dans les années 1940 : Les Enfants du paradis, Les Dames du Bois de Boulogne, La Chartreuse de Parme et Orphée. Au cinéma, elle déclare pourtant préférer le théâtre : "Spectatrice pourtant passionnée et émerveillée devant les acteurs de cinéma qui ont su créer à travers leurs films des figures presque mythiques, peut-être parce que je porte en moi une autre forme de narcissisme, je n'ai jamais pu de l'autre côté de la caméra m'attacher à une telle quête".

Chevalier de la Légion d'honneur, commandeur des Arts et des Lettres, Maria Casarès obtient le Molière en 1989, pour son rôle dans Hécube d'Euripide. Elle succombe à un cancer le 22 novembre 1996.

Maria Casarès est considérée comme l'une des plus grandes tragédiennes françaises de la seconde moitié du XXe siècle. Ses prestations au festival d'Avignon, pour le rôle de Lady Macbeth notamment, restent une référence. Galicienne de naissance et espagnole de nationalité, elle est une des comédiennes de théâtre les plus marquantes des années 1950 et 1960, passant du drame shakespearien à la primesauterie de Marivaux et d'Albert Camus à Tchekhov.

Claude Jade raconte : "En 1980, je jouais Junie dans Britannicus. Maria était Agrippine. Elle fut étonnante. D'un bout de la pièce à l'autre, elle était habitée, frémissante. Sa manière de dire les alexandrins tenait de l'incantation. Elle cassait les vers avec une violence contenue qui éclatait comme une coulée de lave brûlante. Elle était en larmes, les yeux étincelants, la bouche tremblante. Elle se donnait corps et âme. Quelle actrice unique !".

Maria Casarès rencontre Albert Camus le 19 mars 1944 chez Michel Leiris. Ils nouent une relation amoureuse pendant les répétitions de "Le Malentendu", en 1944, où elle joue Martha. L'écrivain qui met Maria au contact de la Résistance et des exilés espagnols, est pour la comédienne "père, frère, ami, amant, et fils parfois". La guerre et Francine Faure, la compagne de Camus, les séparent : à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils rompent. Ils se retrouvent par hasard en 1948 et entretiennent une liaison secrète passionnée qui ne prend fin qu'avec la mort accidentelle de l'écrivain, en 1960.

Après la mort d'Albert Camus, pour tenter de la détourner de son profond chagrin, les amis proches de Maria Casarès – parmi lesquels André Schlesser – l'incitent à s'acheter une maison (elle qui ne possédait rien en France).

Le 5 août 1961, Maria Casarès et André Schlesser achètent – une partie chacun – le manoir, les dépendances et les terres de la Vergne, situés sur la commune d'Alloue.

Elle épouse le 27 juin 1978 cet ami de longue date, André Schlesser, mort à Saint-Paul-de-Vence le 15 février 1985.

Le couple vécut au n°6 de la Rue Asseline, dans le XIVe arrondissement de Paris.

Après la mort d'André, ses enfants Anne et Gilles Schlesser lèguent à Maria Casarès la partie du domaine de La Vergne qui appartenait à leur père.

Elle repose à côté de son mari dans le cimetière de cette commune. Pour remercier la France d'avoir été une terre d'asile, Maria Casarès, sans descendance, fait don à la commune d'Alloue du domaine et du manoir de La Vergne – qui, désormais, lui appartiennent donc en entier – situés sur la rive droite de la Charente, en amont du village. Le lieu est depuis un lieu de rencontre et de conférence ayant pris le nom de "La Maison du comédien - Maria Casarès". Le comédien François Marthouret est actuellement le président de l'association.

Filmographie complète :

  • 1942 : Étoiles de demain court métrage de René Guy-Grand
  • 1944 : La Vie secrète des visages court métrage d'Albert Guyot
  • 1945 : Les Enfants du paradis de Marcel Carné
  • 1945 : Les Dames du Bois de Boulogne de Robert Bresson
  • 1946 : Roger la Honte d'André Cayatte
  • 1946 : La Revanche de Roger la Honte d'André Cayatte
  • 1946 : L'Amour autour de la maison de Pierre de Hérain
  • 1946 : La Septième Porte d'André Zwobada
  • 1947 : La Chartreuse de Parme de Christian-Jaque
  • 1948 : Bagarres d'Henri Calef
  • 1949 : L'Homme qui revient de loin de Jean Casdtanier
  • 1949 : Orphée de Jean Cocteau
  • 1951 : Ombre et Lumière d'Henri Calef
  • 1956 : Le Théâtre national populaire court-métrage documentaire de Georges Franju
  • 1959 : Le Testament d'Orphée de Jean Cocteau et Claude Pinoteau
  • 1972 : Les Deux Mémoires documentaire de Jorge Semprún
  • 1973 : Jean Vilar, une belle vie documentaire de Jacques Rutman - Participation
  • 1974 : Flavia la défroquée (Flavia, la monaca musulmana) de Gianfranco Mingozzi
  • 1975 : L'Adieu nu de Jean-Henri Meunier
  • 1984 : Blanche et Marie de Jacques Renard
  • 1987 : Elle est là de Michel Dumoulin
  • 1987 : De sable et de sang de Jeanne Labrune
  • 1988 : La Lectrice de Michel Deville
  • 1989 : Monte bajo de Julian Estaban Rivera
  • 1990 : Les Chevaliers de la Table ronde de Denis Llorca
  • 1995 : L'Amérique des autres (Someone Else's America) de Goran Paskaljevic

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