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LE VIGAN Robert

Disponible(s) à la vente :

 Paradis perdu
 Goupi Mains rouges
 Golgotha
 Mariage de Chiffon (Le)
 Assassinat du Père Noël (L')
 Tunnel (Le)
 Un de la Légion
 Goupi Mains rouges
 Mutinés de l'Elseneur (Les)
 Bifur 3

LE VIGAN Robert

Production :

Acteur Français

Biographie :

Robert Le Vigan, nom de scène de Robert-Charles-Alexandre Coquillaud, né à Paris 18e le 7 janvier 19001 et mort à Tandil (Argentine) le 12 octobre 1972, est un acteur français remarqué pour ses seconds rôles dans les films français des années trente et quarante, dont La Bandera, Le Quai des brumes ou Goupi Mains Rouges. Dirigé par Julien Duvivier il incarne Jésus Christ dans Golgotha en 1935, considérée comme l'une de ses compositions les plus inspirées.

Robert-Charles-Alexandre Coquillaud nait au 42 rue de la Charbonnière, à Paris dans le 18e. Son père est médecin-vétérinaire. Refusant de prendre la relève de son père, Robert Le Vigan s'intéresse très tôt à l'art dramatique. Il est reçu au concours d'entrée au Conservatoire de Paris. Second prix de comédie en première année, il quitte le Conservatoire, en apprenant qu'il ne pourrait jamais obtenir le premier prix du fait de son engagement militaire. Le music-hall est le seul refuge pour obtenir quelques emplois honorables et subsister, il se retrouve employé dans des petits rôles qui lui permettent de faire ses classes. Il rencontre Marcel Dalio avec qui il court le cachet. Il interprète Molière et Regnard en Belgique.

Il effectue son service en fantassin au 167e régiment d'infanterie situé à Wiesbaden en zone française. Libéré, il reprend quelques tournées en province, interprétant Molière et George Bernard Shaw dans les troupes de Gaston Baty et Louis Jouvet. En 1927, il tourne avec Arletty dans des sketches.

Julien Duvivier le remarque dans une pièce de Jules Romains Donogoo/em>. Il l'engage et lui donne un rôle dans Les Cinq Gentlemen maudits, rôle qui le cantonne dans des emplois équivoques et de méchants. Il tourne ensuite La Bandera, Les Bas-fonds et Le Quai des brumes, films qui le rendent célèbre. Il interprète le rôle du Christ dans Golgotha. Entre deux contrats il fréquente des cercles où se retrouvent le peintre Gen Paul, l'écrivain Marcel Aymé, le dessinateur Poulbot, et Louis-Ferdinand Céline avec qui il se lie d'amitié. En 1938 sort le film de Christian-Jaque, Les Disparus de Saint-Agil, dans lequel Le Vigan fait une composition.

En 1939 c'est la drôle de guerre, mobilisé comme conducteur dans une unité de transmissions, il profite de quelques permissions pour retrouver ses amis comédiens à Nice.
Le Vigan fait un détour par Oran pour y rejoindre sa compagne Alphonsine Lassauce - épousée en janvier 1936 - avec laquelle il partage dix ans de relation commune. Sans emploi, il regagne Marseille, ville d'où le comédien Albert Préjean l'avait fait partir pour l'Algérie.
L'armistice signé, il remonte à Paris. Durant l'Occupation, il participe sur Radio-Paris - contrôlée par les Allemands - à une émission-revue "Au rythme du temps" dirigée par le collaborationniste Georges Oltramare dit 'Charles Dieudonné' dans laquelle Le Vigan, avec des comédiens comme Maurice Rémy et des journalistes, joue des saynètes basées sur les actualités. Cette émission lui donne l'occasion de manifester avec bruit sa fougue antisémite, ce qui lui vaudra par la suite d'être en tête de la liste noire des comités d'épuration.

Collaborateur notoire, il envoie des lettres de délation à la Gestapo concernant le milieu artistique. On lui propose des petits rôles de propagande dans des comédies de seconde zone. Il tourne L'Assassinat du Père Noël (1941), film de Christian-Jaque, et rédige une lettre dans laquelle il mentionne sa grande joie d'avoir collaboré à cette réalisation, produite par Alfred Greven pour la Continental (compagnie à capitaux allemands), ce qui lui sera reproché lors de son procès.
Il tourne aussi dans Romance de Paris et interprète Goupi Tonkin dans Goupi Mains Rouges.

En 1943, il divorce d'Alphonsine Lassauce et adhère au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot. Il rejoint Louis-Ferdinand Céline à Sigmaringen en 1944. Cette fuite en Allemagne en compagnie de l'écrivain, pour échapper à l'épuration, a été décrite en détail par Céline dans "D'un château l'autre" (1957), "Nord" (1960) et "Rigodon" (1969), romans autobiographiques dont Le Vigan est un des protagonistes aux côtés de Lili et du chat Bébert. Il devint speaker au poste "Ici la France", recevant 1.100 marks par mois, jusqu'au 7 janvier 1945, date à laquelle il cherche à entrer en Suisse.

À son retour en France, l'acteur est incarcéré à la prison de Fresnes et condamné par la Cour de justice de la Seine, en novembre 1946, à la dégradation nationale et à dix ans de travaux forcés, pour faits de collaboration. Lors de son procès, le réalisateur Julien Duvivier, ainsi que les acteurs Louis Jouvet, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault tentent de le sauver en le décrivant irresponsable. Duvivier déclare ainsi : "Je ne puis dire que je le considère comme un homme parfaitement normal. Il est susceptible de subir des entraînements que rien de censé ne peut justifier". C'est ce que plaide aussi son avocat, Me Pierre Charpentier, s'appuyant sur le rapport d'un médecin aliéniste.

Libéré sous condition en 1948, il choisit l'exil. Il gagne l'Espagne, puis l'Argentine où il tourne encore dans quelques films, en 1951 et 1952. Il s'y remarie le 11 décembre 1956 avec Olympe Bellemer.

Il vit ensuite dans la misère. Il meurt en Argentine le 12 octobre 1972, à 72 ans. Il avait renoncé à tout retour en France, au point que François Truffaut, le contactant à la fin des années 1960 pour le réhabiliter comme comédien, n'avait pu le soustraire à sa retraite.

Filmographie complète :

  • 1931 : Radio Folies de Jean Tarride - court métrage -
  • 1931 : Les Cinq Gentlemen maudits de Julien Duvivier : Donald Strawber
  • 1932 : L'Éternelle Chanson de Robert Vernay : le vagabond - court métrage -
  • 1932 : En douane - court métrage - d'Antonin Bideau
  • 1932 : Coquin de sort d’André Pellenc - court métrage -
  • 1932 : Le Chien jaune de Jean Tarride : Le Docteur Ernest Michoux
  • 1932 : Une jeune fille et un million de Max Neufeld : l'employé brouillon de l'agence
  • 1933 : Le Tunnel de Kurt Bernhardt : Brooce, un ouvrier félon
  • 1933 : Le Petit Roi de Julien Duvivier : Le fou
  • 1933 : Le Médecin de service d’André Cerf - court métrage -
  • 1933 : Knock, ou le triomphe de la médecine de Roger Goupillières et Louis Jouvet : Mousquet, le pharmacien
  • 1933 : L'Homme à la barbiche de Louis Valray : Jérôme de Valvert et son demi-frère- court métrage -
  • 1933 : La Femme idéale d’André Berthomieu : Girardin
  • 1933 : Boubouroche d’André Hugon - moyen métrage : Potasse
  • 1933 : Madame Bovary de Jean Renoir : Lheureux
  • 1934 : La Rue sans nom de Pierre Chenal : Vanoël
  • 1934 : Le Prince des Six Jours de Robert Vernay : Fouilloux, un spectateur
  • 1934 : Maria Chapdelaine de Julien Duvivier : Tit-Sèbe, le rebouteux
  • 1934 : Famille nombreuse d’André Hugon : L'adjudant-chef Sandri
  • 1934 : Bien mal acquis d’Earl Welch - court métrage -
  • 1934 : L'Article 330 de Marcel Pagnol : Jean-Philippe La Brige - court métrage -
  • 1934 : L'Affaire Coquelet de Jean Gourguet : Poireau
  • 1935 : La Ronde du brigadier Bellot de Raymond Raffin - court métrage -
  • 1935 : Jérôme Perreau, héros des barricades d’Abel Gance : le Cardinal Mazarin
  • 1935 : La Bandera de Julien Duvivier : Fernando Lucas
  • 1935 : Golgotha de Julien Duvivier : Jésus-Christ
  • 1936 : Un de la légion de Christian-Jaque : Leduc
  • 1936 : Romarin d’André Hugon : Napoléon Orsini
  • 1936 : Jenny de Marcel Carné : l'albinos
  • 1936 : Hélène de Jean-Benoît Lévy et Marie Epstein : le docteur Régnier
  • 1936 : Les Mutinés de l'Elseneur de Pierre Chenal : Charles Davis
  • 1936 : Les Bas-Fonds de Jean Renoir : l'acteur alcoolique
  • 1937 : Regain de Marcel Pagnol : le sergent de Sault
  • 1937 : L'Occident de Henri Fescourt : Taïeb el Haïn
  • 1937 : Franco de port de Dimitri Kirsanoff : Henri
  • 1937 : La Femme du bout du monde de Jean Epstein : Arlanger
  • 1937 : La Citadelle du silence de Marcel l'Herbier : Granoff
  • 1937 : L'Homme de nulle part de Pierre Chenal : le comte Papiano
  • 1938 : Le Petit Chose de Maurice Cloche : Roger
  • 1938 : Ernest le rebelle de Christian-Jaque : le gouverneur-président de Mariposa
  • 1938 : L'Avion de minuit de Dimitri Kirsanoff : le docteur
  • 1938 : Tempête sur l'Asie'' de Richard Oswald : Sir Richard
  • 1938 : Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque : César le passe-muraille
  • 1938 : Le Quai des brumes de Marcel Carné : le peintre
  • 1939 : Le monde tremblera de Richard Pottier : le greffier
  • 1939 : Le Veau gras de Serge de Poligny : Grussgolt
  • 1939 : Le Dernier Tournant de Pierre Chenal : Le cousin maître-chanteur
  • 1939 : Louise d’Abel Gance : Gaston
  • 1939 : Dédé la musique d’André Berthomieu : Fernand l'Américain
  • 1939 : La Charrette fantôme de Julien Duvivier : le père Martin
  • 1940 : Paradis perdu de Abel Gance : Édouard Bordenave
  • 1941 : Romance de Paris de Jean Boyer : Monsieur Lormel
  • 1941 : L'Assassinat du Père Noël de Christian-Jaque : Léon Villard, le maître d'école
  • 1942 : Chambre 13 d’André Hugon : Fenouil
  • 1942 : Patrouille blanche de Christian Chamborant : le commissaire Pascal
  • 1942 : Vie privée de Walter Kapps : Rémi Géraud
  • 1942 : Andorra ou les hommes d'airain d’Émile Couzinet : Asnurri
  • 1942 : Le Mariage de Chiffon de Claude Autant-Lara : L'huissier
  • 1942 : Les affaires sont les affaires de Jean Dréville : Phinck
  • 1942 : La Prière aux étoiles de Marcel Pagnol - Film resté inachevé -
  • 1943 : La Grande Marnière de Jean de Marguenat : Fleury
  • 1943 : Untel Père et Fils de Julien Duvivier : L'oncle Michel Froment
  • 1943 : Goupi Mains-Rouges de Jacques Becker : Goupi-Tonkin
  • 1943 : Ne le criez pas sur les toits de Jacques Daniel-Norman : le professeur Léonard Bontagues
  • 1943 : L'Homme qui vendit son âme de Jean-Paul Paulin : Grégori
  • 1944 : La Collection Ménard de Bernard Roland : Amédée Garbure
  • 1944 : Les enfants du paradis de Marcel Carné - Il tourna une scène du film avant que son rôle ne soit repris par Pierre Renoir
  • 1945 : Bifur 3 de Maurice Cam: Paul
  • 1951 : La Orquídea d’Ernesto Arancibia : le père
  • 1951 : El Correo del rey de Ricardo Gascon : Peabody
  • 1952 : Rio turbio d’Alejandro Wehner : Levignan
  • 1952 : Ley del mar de Miguel Iglesias : Rafael

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