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STOPPA Paolo

Disponible(s) à la vente :

 Il était une Fois dans l'Ouest
 Héros du Dimanche (Les)
 Le Retour de Don Camillo "Don Camillo au Secours de Pepone"
 Maison du Souvenir (La)
 Couronne de Fer (La)
 Coupables (Les)
 Belles de Nuit (Les)
 Rossini
 Maison du Silence (La)
 Becket
 Prince rebelle (Le)

STOPPA Paolo

Production :

Acteur Italien

Biographie :

Paolo Stoppa, né le 6 juin 1906 à Rome et mort le 1er mai 1988 dans la même ville, est un acteur italien.

Pour le public français, Paolo Stoppa est indissociable de Luchino Visconti qui lui permet d'aligner deux incontestables chefs d'œuvre dans sa filmographie : entraîneur de boxe colérique de Rocco et ses frères (1960) – doublé en français par l'excellent Henri Vilbert – il ronchonne, bon cœur malgré tout, d'autant qu'il sait qu'il sera encore plus remarquable dans le rôle de Don Calogero Sedara, le père de Claudia Cardinale dans Le guépard (1962), plébéien madré qui ne se sent plus de voir sa fille intégrer l'aristocratie sicilienne.

Pour les italiens, il est la voix de Fred Astaire ou de Kirk Douglas, et surtout un des comédiens de théâtre les plus célèbres en son temps. Encouragé par un oncle poète, ce romain de souche débute en même temps qu'Anna Magnani dans une pièce de Musset en 1927 et intègre en 1938 la Compagnia del Teatro Eliseo où il aura pour partenaire Gino Cervi et, bien sûr, Rina Morelli, sa future compagne. Après-guerre, tous deux deviennent un couple prestigieux de la scène italienne lorsqu'ils rejoignent Visconti pour qui ils interprèteront Goldoni, Shakespeare ou Tchekhov – dont une mémorable version de La cerisaie en 1965 – sans parler de La mort d'un commis-voyageur d'Arthur Miller en 1951, où notre héros rallie tous les suffrages de la critique.

Au cinéma, où il débute dans les années 30, on l'aperçoit aux côtés de sa dulcinée dans Un'avventura di Salvator Rosa (1939) puis dans la superproduction de l'Italie fasciste, La couronne de fer (1941), également signée Alessandro Blasetti. Il tourne quinze films pour la seule année 1942, et presque autant l'année suivante, de quoi devenir l'indispensable second rôle du cinéma transalpin. Il excelle dans le style de la Commedia dell'arte, jouant le personnage central de Cenerentola e il signor Bonaventura (1941) ou les valets de comédie comme le Sganarelle de Don Giovanni (1942) ou le serviteur de Don Cesar de Bazan (1942). Il forme un quatuor déchaîné avec Anna Magnani, Rina Morelli et Gino Cervi dans Quartetto Pazzo (1944). Son goût certain pour la caricature le porte vers les fourbes en tous genres, les notables retors et, bien sûr, les ganaches galonnées comme dans Les gaîtés de l'escadron (1954) ou Siamo uomini o caporali ? (1955). Confronté aux vedettes comiques italiennes, Eduardo et Peppino de Filippo – Non ti pago (1942) – ou Totò – Destinazione Piovarolo (1955) – Paolo Stoppa parvient toujours à tirer son épingle du jeu. Vittorio de Sica, dans Miracle à Milan (1951), en fait un méchant idéal, comique et ridicule. Incarnation de l'avarice dans Les sept péchés capitaux (1951), il joue un personnage nettement plus positif dans Casa Ricordi (1954) de Carmine Gallone, à savoir Giovanni Ricordi, fondateur d'une célèbre maison d'édition musicale et ami de Rossini et Verdi.

Outre Alain Delon qu'il retrouve à trois reprises – chez Visconti et dans le savoureux Quelle joie de vivre ! (1961) de René Clément (1961) – Paolo Stoppa aura l'occasion, coproductions franco-italiennes obligent, d'accroître chez nous aussi sa popularité en croisant bon nombre de comédiens français. Pour René Clair, il sera procureur dans La beauté du diable (1949) et directeur d'opéra dans Les belles de nuit (1951) avec Gérard Philipe. Dans Le retour de Don Camillo (1952), Fernandel règle son compte à l'ancien fasciste qu'il incarne avant de le retrouver en gangster pour rire dans L'ennemi public numéro 1 (1953). Michèle Morgan dans Fabiola (1948), Jean Gabin dans Bufere (1952) ou Jean Marais dans Le comte de Monte Cristo (1953) seront autant de rencontres marquantes pour ce comédien versatile. Certes il s'égare dans Les bidasses s'en vont en guerre (1974), peut-être pour le plaisir de s'appeler, en toute simplicité, Colonel Hubert de Bouise de Castelnaut de la Rocheport !

Même si notre homme ne quitta pratiquement jamais le sol italien, Pabst, Bernhard Wicki ou Fred Zinnemann donneront une couleur internationale à sa carrière. Au rayon prestige, Paolo Stoppa peut se vanter d'enfiler bon nombre de perles de l'écran italien : outre Visconti, De Sica le rappelle pour Station Terminus (1953) et L'or de Naples (1954) qui lui vaut un premier Nastro d'argento. Chez Rossellini, on le voit dans Les évadés de la nuit (1960) puis en soutien de Garibaldi dans Viva l'Italia (1961) et, promu au rang de prince, dans Vanina Vanini (1961) où sa maîtresse est Martine Carol. Patron amoureux de sa caissière Silvana Pampanini dans La belle de Rome (1955), il brûle de désir pour Gina Lollobrigida dans La loi (1958) et joue, sur un scénario de Pasolini, un comptable si occupé qu'il évite de partir en vacances avec son épouse pour recevoir chez lui une charmante manucure dans La giornata balorda (1960) de Bolognini. De Processo alla citta (1952) de Luigi Zampa à Il était une fois dans l'Ouest (1968) de Sergio Leone, en passant par La nonna Sabella (1957) de Dino Risi, notre homme accomplit pratiquement un sans-faute.

Vedette de la série populaire de la télévision italienne Il commissario De Vicenzi (1974), Paolo Stoppa sera très affecté par les morts successives, en 1976, de Visconti et de Rina Morelli mais n'en poursuivra pas moins sa carrière au théâtre – il sera L'avare et Le marchand de Venise au début des années 80 – et au cinéma, jouant même le grand-père de Jodie Foster dans Casotto (1977). C'est le grand Mario Monicelli qui lui donne ses deux derniers rôles à l'écran, un usurier dans Mes chers amis II (1982) et surtout un mémorable Pie VII dans Le marquis s'amuse (1981) face à Alberto Sordi. Il était déjà pape dans Beckett (1964) mais cette fois il est récompensé par un "Nastro d'argento".

Lors de ses funérailles, les romains répondent présents et saluent sa mémoire, de même que ses amis comédiens et metteurs en scène de théâtre ; en revanche "La Repubblica" souligne la quasi absence de la "famille" du cinéma, belle marque d'ingratitude à l'égard d'un artiste qui n'avait jamais interprété que la bagatelle de 174 rôles à l'écran !

Filmographie complète :

Filmographie partielle :
  • 1943 : Apparizione de Jean de Limur
  • 1943 : Sant'Elena, piccola isola d’Umberto Scarpelli et Renato Simoni
  • 1943 : Ti conosco, mascherina!, d'Eduardo De Filippo
  • 1949 : Le Fils de d'Artagnan (Il Figlio di d'Artagnan) de Riccardo Freda
  • 1950 : La Beauté du diable de René Clair
  • 1951 : Miracle à Milan (Miracolo a Milano) de Vittorio De Sica
  • 1951 : Le Petit Monde de don Camillo de Julien Duvivier
  • 1952 : Le Retour de don Camillo de Julien Duvivier
  • 1952 : Les Sept Péchés capitaux (segment L'Avarice et la colère) de Eduardo De Filippo
  • 1952 : Une femme pour une nuit de Mario Camerini
  • 1953 : Les Héros du dimanche (Gli eroi della domenica) de Mario Camerini
  • 1953 : Les Coupables de Luigi Zampa
  • 1953 : L'Ennemi public numéro un de Henri Verneuil
  • 1953 : Station Terminus (Stazione Termini) de Vittorio De Sica
  • 1954 : L'Or de Naples (L'Oro di Napoli) de Vittorio De Sica
  • 1954 : Le Comte de Monte-Cristo de Robert Vernay
  • 1954 : Prima di sera de Piero Tellini
  • 1954 : La Maison du souvenir (Casa Ricordi) de Carmine Gallone : Giovanni Ricordi
  • 1955 : La Belle de Rome (La bella di Roma) de Luigi Comencini
  • 1955 : Par-dessus les moulins (La Bella mugnaia) de Mario Camerini
  • 1955 : La Chasse aux maris (Ragazze d'oggi), de Luigi Zampa
  • 1955 : La Grande Bagarre de don Camillo de Carmine Gallone
  • 1957 : L'Impossible Isabelle (La Nonna Sabella) de Dino Risi
  • 1960 : Ça s'est passé à Rome (La giornata balorda), de Mauro Bolognini
  • 1960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti
  • 1961 : La Menace de Gérard Oury
  • 1961 : Vanina Vanini, de Roberto Rossellini
  • 1963 : Le Guépard (Il Gattopardo) de Luchino Visconti
  • 1964 : Et vint le jour de la vengeance (Behold a Pale Horse) de Fred Zinnemann
  • 1968 : Il était une fois dans l'Ouest (C'era una volta il West) de Sergio Leone : Sam, le cocher
  • 1968 : L'Amour à cheval (La Matriarca) de Pasquale Festa Campanile
  • 1974 : Les Bidasses s'en vont en guerre de Claude Zidi
  • 1978 : Le Pot de vin (La Mazzetta) de Sergio Corbucci
  • 1981 : Le Marquis s'amuse (Il Marchese del Grillo) de Mario Monicelli
  • 1982 : Mes chers amis 2 (Amici miei atto II) de Mario Monicelli

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